Bordeaux Aquitaine Marine

Les métiers de la Royale

Constructeur de navires

Parmi les maîtres d’ouvrage entretenus des arsenaux, c’est-à-dire rémunérés à l’année et dont l’ordonnance du 15 avril 1689 décrit les fonctions,

figurent les maîtres-charpentiers chargés des constructions (1ère catégorie). Le titre de maître disparaît des brevets des maîtres-charpentiers

constructeurs en 1741. Un corps de constructeurs à trois grades (élève, sous- constructeur, constructeur) est alors constitué et son existence est

confirmée par l’ordonnance du 25 mars 1765, les constructeurs devenant ingénieurs- constructeurs.

Depuis 1741, les élèves doivent fréquenter l’Ecole de Paris, fondée par Duhamel du Monceau, après avoir été sélectionnés dans les ports et y avoir

subi, jusqu’en 1786, un apprentissage auprès de constructeurs en fonctions. L’avancement se fait ordinairement à l’ancienneté dans les trois grades

inférieurs de 1765, et au choix pour le premier grade. L’institution d’un concours permet de recruter des élèves en dehors des ports et d’exiger

d’eux des connaissances préalables en mathématiques, jugées plus utiles que l’apprentissage.

La position acquise par les anciens maîtres est déjà considérable en 1786, lorsqu’ils obtiennent les places de directeur des constructions, puis, en

1800, celles d’inspecteur du Génie Maritime et de directeur de l’Ecole d’application. Les ingénieurs-constructeurs, officiers civils, deviennent alors

les officiers militaires du Génie Maritime. Ce nouveau nom dérive de « Génie de la Marine », parfois employé à partir de 1766.

Jusqu’en 1900, on appellera ces officiers « ingénieurs de la Marine », puis l’appellation de Génie Maritime sera utilisée dans tous les grades. Le

corps du Génie Maritime a fusionné en 1967 et 1970 avec cinq autres corps d’ingénieurs militaires, pour former le corps des Ingénieurs de

l’Armement.

Arsenal

de

Lorient

en 1858

ARMURIER

Ouvrier chargé de l'entretien ou de la réparation des armes, serrures, fanaux, ustensiles de cuisine, et, généralement, de tout ce qui est fabriqué en

métal. Le vitrage est aussi de son ressort.

Aux petits états-majors des divisions, des maîtres Armuriers de 1e et de 2e Classe ainsi que des ouvriers Armuriers, figurent dans la partie

sédentaire : des maîtres Armuriers-forgerons sont rangés dans la partie mobile. Les maîtres Armuriers-forgerons sont embarqués sur les vaisseaux

et les frégates ; ils y sont secondés par les seconds maîtres Armuriers ; ceux-ci sont embarqués en chef sur les bâtiments inférieurs. (extrait de

BONNEFOUX et PARIS, Dictionnaire de la marine à voile, 1848)

FOURRIER

Dans une compagnie d'équipage de ligne, comme dans celle des corps dits Organisés, le Fourrier est, principalement chargé, en sous-ordre, des

écritures relatives au service et à la comptabilité. Il y existe trois classes de Fourriers ; ceux de la troisième sont pris parmi les apprentis-Fourriers

ayant satisfait à un examen ; le passage d'une classe à l'autre peut, ensuite, avoir lieu de deux en deux années, sous la condition de 12 mois de

navigation dans la classe immédiatement inférieure. Embarqués, les Fourriers sont attachés à la timonnerie ; ils sont, même, susceptibles d'y

obtenir le grade de quartier-maître, moyennant diverses conditions prescrites par l'ordonnance du 11 octobre 1836 ; ils cessent, alors, d'être

Fourriers. Les Fourriers de première classe portent les marques distinctives de sergent-Fourrier ; ceux de seconde classe portent les galons de

caporal-Fourrier. La marque distinctive du Fourrier est un galon sur chaque bras, outre ceux de sergent ou de caporal portés sur l'avant-bras. Les

Fourriers de première classe peuvent remplir, à bord, les fonctions de Capitaines d'armes de troisième classe ; ils reçoivent, alors, 2 francs par jour à

titre de solde, et 50 centimes à titre de supplément. (extrait de BONNEFOUX et PARIS, Dictionnaire de la marine à voile, 1848)

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